Fête de la Musique - Lieusaint - 21 Juin 2007

Bon, il faut dire que ce concert a été un peu délicatement organisé.

Trois jours avant le concert, l’organisateur annonce sur le forum du site officiel que Gérald doit participer (en tête d’affiche ?) à la fête de la musique à Lieusaint, en Seine-et-Marne. Bonne nouvelle, c’est à une dizaine de kilomètres de chez moi.

Deux jours avant le concert, Gérald poste au même endroit un message qui dit qu’il n’est pas au courant de ce concert… Intéressant.

En fait, Gérald venait de se séparer de son ancien tourneur et c’est avec eux que le concert avait été signé.

Il est revenu en catastrophe de ses vacances au bord de la mer pour assurer le concert.

Lorsque nous sommes arrivé, à 20h30, c'est-à-dire à l’heure où il était censé commencer son concert, il semblait n’être là que depuis quelques minutes et sortait tout juste sa guitare de son étui.

Après une balance succincte, Gérald enchaine directement le concert avec Caïman.

Etrange public. Lieusaint est une jolie ville nouvelle résidentielle mais le public présent dans le parc où se déroule le concert a franchement le profil banlieue-on est là pour écouter du rap ou du gros rock qui tâche.

Des adolescents qui friment, des post-adolescents qui cherchent à impressionner les post-boutonneuses, des gamins qui courent dans tous les sens, d’autres qui s’amusent à jeter des pétards partout, y compris sur les spectateurs.

Difficile dans ces conditions de faire un spectacle de chansons françaises bricolo.

On était apparemment cinq adultes et trois enfants à avoir fait le déplacement pour Gérald. A part nous, un couple qui connait bien le dispositif scénique (ils ont demandé où était l’étang) et une charmante dame avec sa petite fille.

Il explique qu’il ne savait vraiment pas comment arranger ses chansons et donc que la suivante a un rapport avec la précédente : Autruche.

Dans le même ordre d’idée, il fait suivre le Très très mauvais steward par l’Avion, cette belle chanson étant malheureusement gâchée par les pétards.

Le commentaire qu’il fait ensuite exprime bien l’état d’alaisitude qu’il éprouve sur scène : « cette chanson, c’est pour pouvoir partir… »

Pendant l’introduction de Licence to kill les pétards continuent et pour une fois cadrent bien…

Toujours les enchainements logiques, le Métro suit. Pendant son intro, Gérald nous fait un cours de picking. Comme les musiciens ne sont pas là, il nous fait à la bouche un superbe solo de trompette pour clore le morceau.

Une douce version de Plaire suit. Il nous avouera à la fin de la chanson avoir failli en oublier tout un couplet puis il nous présente sa Voisine, qui semble être de mieux en mieux à chaque fois que je l’entends !

Pour le Quiproquo sur la ville, il tente de faire participer le public à grand coups de « Mais si c’est dépaysant, ce sera pareil » et de « mais non, mais si », mais à part la poignée d’irréductibles devant, personne ne semble réagir. Il nous prépare tranquillement l’ambiance boite à meuh/cloches des alpages (un verre avec une petite cuillère) puis nous fait une intro « à la Cédric Clapton » (en fait, j’ai cru reconnaitre l’intro de Stairway to Heaven de Led Zep). Pour la partie disco, comme il n’est pas équipé, il nous demande d’imiter les basses d’une boite de nuit… C’est délicat ! Heureusement que le fidèle Loïc, à la console, colle pas mal de reverb…

Participation spontanée des fidèles de devant sur Y’m reste plus qu’un jour (les ados qui le huent, prout/pute/cute/pète – mes filles adorent ce passage, étonnant, non ?).

Les gamins sont de plus en plus dissipés. J’en ai repéré un qui trouve très malin de passer à toute vitesse en effleurant le pied sur lequel j’ai posé mon caméscope et qui courageusement fait des signes assez malpolis à Gérald avant de repartir en courant.

Il annonce « une petite dernière »… Je suggère le Chien… Il a l’air d’hésiter un instant mais annonce que c’est pas pour les enfants et nous demande si on veut une nouvelle chanson. Bien entendu ! Une histoire de poules heureuses qu’il faut mettre au vert en hiver (les poules au vert, c’est bon ?)

Le concert semble fini… La dizaine d’amateurs réclament une chanson supplémentaire. Il nous propose de descendre de scène pour nous la jouer devant rien que pour nous.

L’organisateur lui dit que s’il a un peu de courage, il peut en faire une autre. « Vous me demandez si j’ai du courage ? C’est un peu gonflé quand même ». Il reprend la guitare et attaque Mon prénom, c’est Gérald, pas Gérard. Participation instantanée et non répétée des quelques fidèles à grand coups de « Evidemment, ça fait bizarre, moi, moi ! »

Fini… Il range le matériel.

Les autres fidèles s’en vont. On va papoter avec lui…

Confirmation, ça ne restera pas parmi ses meilleurs souvenirs de concert.

Comme souvent, j’ai droit à de fraiches nouvelles. Cette fois, ça concerne les concerts de la rentrée à Paris et la relance de la promotion du côté de chez Wagram, avec un nouvel extrait de l’album (mais je laisse à Gérald le soin d’annoncer tout ça officiellement sur le site du même nom).

Une petite discussion concernant un projet perso qui me tient à cœur et on le laisse.

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