Paris - Zèbre de Belleville - 19 Septembre 2006

Première visite pour moi au Zèbre de Belleville.


Etrangement, j’avais oublié que je connaissais un peu le quartier, mes parents ayant vécu quelques centaines de mètres plus bas pendant une dizaine d’années. Le boulevard de Belleville n’était pas le centre de mon univers mais en y repassant hier, je me suis souvenu l’avoir fréquenté régulièrement.

Bien entendu, mon GPS version « qui coûte la peau des fesses » connait la rue de Belleville, mais pas le boulevard.
J’arrive à facilement trouver une place pour garer mon paquebot en moins de 15 minutes et me présente devant la porte de la salle.
Je n’y suis pas le premier. Parmi la douzaine de personnes déjà là se trouvent Bege et Fourbi, qu’il a fallu secouer psychologiquement le matin même pour ne pas qu’elle renonce à faire 300 kilomètres pour venir assister au concert.

19h30, ouverture des portes. Découverte de la salle.
Une sorte de théâtre cossu très sympathique, avec un balcon qui fait le tour et un bar du côté gauche de la scène.
A peine entré, je me fais aborder par Clems, avec qui je débute une intense discussion musicale.
Voyant l’intensité de la foule à quelques minutes de la première partie (une petite vingtaine), je décide de m’installer devant au milieu… (pour finir par m’asseoir par terre quelques minutes plus tard).
Segolen arrive ensuite, désespérée de ne pouvoir vendre la place de son copain cloué au lit par la maladie. Il semblerait que le concert ne déclare pas complet… et que nombre des spectateurs bénéficient d’invitations. Coup de bol, elle arrivera à la refourguer !

Alors que nous devisions assis par terre, je me fais aborder par un illustre anonyme stéphanois (ce qui ne remet absolument pas en cause sa gentillesse) qui me demande si je ne suis pas louischedid… Surpris, j’avoue !
Je suis toujours sidéré que l’on me reconnaisse (ou alors, je ressemble vraiment à Louis Chedid !). Il me dit qu’il m’a reconnu par rapport à une photographie sur le forum. Je ne me rappelle pas avoir vu une photo de moi sur le forum, ou alors, y a longtemps, ou bien, j'ai oublié. Et elle sentait pas bon !
Je voudrais faire ici un aparté bref, qu’il me semble déjà avoir fait suite au concert de Morsang-sur-Orge. Je suis très content qu’on me reconnaisse, n’hésitez pas à venir me faire un petit coucou si l’on se croise, ça me fait très plaisir, mais surtout, surtout !, ne prenez pas mon attitude un peu distante pour de l’arrogance ou du mépris.
Internet, et le forum de Gérald, ont développés chez moi une sorte de schizophrénie (je sens que docteur fourbi va me faire la leçon). Tel -M-, il y a en moi deux personnages, celui qui se lâche complètement virtuellement sur le net et le vrai, que je considère comme assez timide.
Donc, je remercie ici grandement ce gentil stéphanois d’être venu causer, et surtout de m’avoir proposé une bière, chose que ma non-consommation d’alcool m’a fait refuser, puis un « autre chose si tu veux », que ma modestie gênée m’a aussi fait refuser. Merci à toi ô anonyme du forum !

Dorothée Daniel (orthographe ?) a donc assuré la première partie. D’abord seule au piano, elle a été rejointe après la première chanson et l’annonce qu’elle était chanteuse de chansons d’amour par un contrebassiste intéressant.
Grosse discussion après sa prestation. Les avis divergent (et comme disait Desproges, c’est beaucoup). Personnellement, alors que je suis généralement assez critique, surtout, étrangement, à l’égard de chanteuses, j’ai beaucoup aimé. J’ai même appelé madame pour lui dire qu’elle apprécierait beaucoup cette première partie lors du concert de vendredi. (Manque de bol, j’ai appris ensuite que ce ne serait plus elle). D’autres spectateurs n’ont pas eu le même avis que moi.

Débarrassage de la scène, installation de matériel coûteux pour les effets spéciaux d’introduction (une bâche) et c’est parti pour 1h40 de concert Géraldien.
L’arrivée parachutée a été remplacée par une NicolasHuloterie sous-marine… et Gérald apparait au milieu de l’étang (un stand bricolé avec un séchoir à linge recouvert de plastique sur lequel naviguent une vingtaine de canards en plastique éclairés de l’intérieur).

Caïman ouvre le bal, et il faut déjà avoir l’oreille pour capter les jeux de mots.

Suis « Les instruments » avec une allusion aux Beatles, dans un couvent où Gérald veut acheter une guitare mythique avec sa Visa, mais « Pour les nonnes, ma carte n’est plus valide ».

Première révélation pour moi ensuite, Plaire est devenue une chanson culte. Introduction élaborée et dès les premières paroles, c’est clair, Plaire est imparable.

Imparable aussi est la suivante « Gérard », avec participation du public à grand coup de « Oui », « évidemment », « moi-moi » et « Ca fait bizarre » (Merci Clems). Efficace, enjouée, marrante, le public (ah au fait, on est passé entre temps de la vingtaine aux deux-tiers de la salle pleine) suit avec plaisir.

Gros moment pour moi (et gros malaise en intro pour Gérald) avec la chanson suivante « J’habite en face de l’hôpital ». Chanson prenante que Gerald a du recommencer deux fois… La première, il ne comprenait pas, pourquoi après deux phrases qui n’avaient rien de drôles, loin de là, dans une ambiance musicale intimiste, tout le monde était mort de rire. C’était juste que le chien d’un des employés du Zèbre se baladait sur scène et était en train de se rouler à ses pieds.

Que dis-je gros moment? Enorme moment que cette chanson, tant au niveau des paroles que de la musique qui passe d’une intro prenante à une explosion intense. Pas encore remis le Louis !

Jolie chanson sur le métro (pas tout neuve, déjà entendue lors de la tournée précédente) et re-moment d’émotion, avec License to Kill, du même calibre que l’Hôpital. Avec la participation inattendue de la propre mère de Gérald, qui passe à la radio.

Je n’ai pas encore parlé des musiciens, car Gérald n’est plus seul sur scène… Il est accompagné par deux complices qui ont totalement intégré son univers.
Sylvestre Perrusson contrebassiste gotaineresque et Pablo Pico à la batterie (parfois à mains nues), claviers, percussions et clarinette (un vrai plus, la clarinette). Ces deux p’tits gars sont totalement rentrés dans son jeu et apportent parfois un nouveau délire à ce que Gérald pouvait produire.

Déroulement parfait du concert avec « Ma voisine » et « Les boules » (parfaite interprétation de Motus !)
Incident technique sur le « Yoyo », chanson dont les paroles doivent être un tour de force à ne pas merder (ça parle d’un professeur de Yoyo dans l’Ohio et d’Aïoli dans l’Iowa) Après une humble participation personnelle au lancer de chapeau, la guitare de Gérald ne fonctionne plus… Le fidèle Loïc trouvera bien vite la solution.
Le « Stewart » a évolué depuis que je l’avais entendu à Ivry mais est toujours aussi bien.

Les trois nous proposent une belle interprétation d’une chanson nous expliquant qu’aucun d’eux ne veut faire la vaisselle (surtout pas le contrebassiste, vu que c’est pas ses mains, on lui a prêté !)
Le tour de chant se termine (Ooooooooooooh) par la dernière chanson « Plus qu’un jour ».

Rappel avec la « Chouette Hulotte » chantée par un Gérald avec un défaut de prononciation et l’Avion, qui verse encore dans ce nouveau domaine exploré par le G, plus sensible. J’avais déjà adoré cette chanson lors d’écoutes précédentes. Je réitère mon appréciation !

Second rappel avec « Mon chien », chanson bien rock mais qui provoque un gros malaise (pas la première fois que j’y assiste dans mon cas) et qui risque de ne pas finir les quatre concerts au Zèbre.
Unique concession au « passé », pour finir, un « Coiffeur » superbement introduit à la contrebasse, avec un zeste de quiproquo sur la ville à l’intérieur.

Des gens quittent la salle, d’autre non…

En attendant que Gérald revienne dans la salle, nous papotons dans un coin. Immense plaisir quand Loïc (le sonorisateur) me demande ce que j’ai pensé du spectacle. Je n’ai pas l’impression qu’il me demande ça que par politesse.

Plein de gens assaillent Gérald et il nous faudra attendre qu’ils soient tous passé lui dire qu’il est génial (ceux-là ne le connaissaient peut-être pas la semaine dernière et l’ont peut-être déjà oublié… Ca sentait l’invite à plein nez et l’impression que certains n’étaient là que pour se faire mousser auprès du chanteur) pour papoter tranquillement avec lui pendant une vingtaine de minutes…

Il a semblé aussi choqué que moi par ce petit jeune qui est venu lui dire que son nouveau disque est génial et qu’il l’écoute en permanence sur son Walkman, comme il a pu l’avoir avant tout le monde, vu qu’il est le chsais plus quoi de chsais plus qui…

J’ai fait tout ça de tête (sauf la liste des morceaux que j’ai photographié – 110 photos hier soir… 10% de bonnes !), j’espère ne rien avoir omis…

Pour en revenir à ce que j’ai dit à Loïc qui me demandait ce que je pensais du spectacle, et pour parodier la chanson « le Stewart », dans le cas de Gérald, je ferais un très très mauvais critique… Le seul truc, et c’était mon inquiétude, c’est qu’il m’est arrivé d’être très déçu par l’évolution d’un chanteur, par son nouveau disque ou son nouveau spectacle… Ce soir-là, je n’ai pas été déçu.

Retour au site